Vermifugation des chevaux
La vermifugation des équidés est une préoccupation courante de tout propriétaire d’équidé. Contrairement aux idées reçues, les protocoles de vermifugation varient en fonction de multiples paramètres (mode de vie, âge, statut physiologique…) dont il convient de discuter avec votre vétérinaire traitant.
En effet, les parasites des chevaux sont nombreux et le risque d’infestation parasitaire est variable en fonction de l’âge mais aussi du mode de vie de votre cheval.
De plus, nous faisons actuellement face à de plus en plus de résistances des parasites aux molécules contenus dans les vermifuges. C’est pourquoi il est essentiel d’effectuer une vermifugation raisonnée, afin d’identifier le risque et de cibler les parasites à éliminer.
L'importance de la vermifugation régulière
La vermifugation régulière, clé pour protéger votre cheval des parasites internes invisibles mais dangereux. Elle préserve sa santé, optimise ses performances et évite des complications graves.
L'analyse des crottins
Optimisez la santé de votre cheval avec l’analyse des crottins. Cette approche permet de cibler les parasites, limiter les résistances et garantir une gestion efficace.
Un impact à tout âge
La vermifugation a un impact crucial sur les jeunes chevaux et les chevaux âgés. Leur système immunitaire plus fragile les rend particulièrement sensibles aux parasites.
Comment vermifuger son cheval ?
La vermifugation raisonnée passe par un traitement sélectif des animaux mais aussi des traitements stratégiques en fonction des risques identifiés.
Le traitement sélectif nécessite d’une part l’identification des chevaux fortement parasités et d’autre part l’identification des parasites à cibler dans le traitement. Cela passe par l’analyse des œufs contenus dans les crottins ; la coproscopie est une étape essentielle et fortement recommandée pour juger de la nécessité ou non du recours à un traitement anti-parasitaire.
En effet, nous savons aujourd’hui que 80% des parasites sont excrétés par seulement 20% des chevaux présents dans un effectif. Il est donc essentiel d’identifier ces chevaux avec l’aide de votre vétérinaire pour vous orienter vers le traitement le plus adapté.
Gestions des parasites digestifs
Les principaux parasites chez le cheval
Strongylus vulgaris, Strongyloides westeri, Oxyuris equi, Anoplocephala perfoliata, Cyathostomes, Parascaris equorum …. La nomenclature des parasites du cheval est vaste et parfois peu claire pour les propriétaires de chevaux ; de plus, chaque parasite nécessite des mesures de prévention et un traitement adapté pour lesquels votre vétérinaire vous conseillera.
Chez le poulain une coproscopie est recommandées dès l’âge de 4 semaines et une première vermifugation vers l’âge de 2 mois ; cependant cette première vermifugation peut être anticipée si un risque est identifié.
Chez les jeunes chevaux de 1 à 4 ans, une surveillance par coproscopie est fortement conseillée 3 à 4 fois par an. Le rythme pour vermifuger les jeunes chevaux est à adapter en fonction des résultats d’analyses avec 3 à 4 vermifugations par an.
Dès l’âge de 4 ans la coproscopie est conseillée à raison de 3 à 4 fois par an cependant le moment où elle est réalisée peut varier par rapport aux jeunes chevaux. La vermifugation quant à elle n’est imposée que si le résultat de la coproscopie met en évidence une forte charge parasitaire avec un minimum de 1 à 2 vermifugation par an.
Gestion des différents traitements
Ces différences de gestion des traitements anti-parasitaires s’expliquent principalement par la sensibilité à certains parasites en fonction de l’âge du cheval mais aussi en fonction du cycle du parasite.
Il faut cependant garder en tête que la gestion des parasites passe avant tout par un juste équilibre entre le cheval, son environnement et les micro-organismes présents dans l’environnement.
Nos conseils d’experts
Afin de préserver la santé de son cheval, il convient de retenir quelques précieux conseils afin de limiter la charge parasitaire de votre cheval :
- Retrait quotidien des crottins dans les pâtures et dans les boxes
- Nettoyage et désinfection régulier des locaux (airs de soins, boxes …)
- Traitement systématique et quarantaine des nouveaux individus.
- Charruage profond des paddocks
- Isolement des airs de stockage du fumier
- Limiter le nombre de chevaux par hectare
- Rotation des pâtures
- Co-pâturage avec d’autres espèces
- Surveillance régulière de la charge parasitaire par coproscopie
Enfin, le suivi par coproscopie permet aussi de suivre l’évolution des résistances des parasites aux molécules contenus dans les vermifuges.
En effet, lorsque nous suspectons des résistances il est possible de réaliser des coproscopies avant et après la vermifugation pour comptabiliser le taux de diminution des œufs contenue dans les crottins.
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